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15 décembre 2016 4 15 /12 /décembre /2016 17:23

14 décembre 2016

Trump démenti par la Nasa

Températures planétaires récentes (GISS, Nasa)

Le nouveau Président des Etats-Unis d’Amérique a un problème sérieux avec la Nasa. Les climatologues de l’Institut Goddard pour les études spatiales (GISS) viennent de publier l’analyse des températures planétaires pour le mois de novembre 2016. Elles montrent que l’année 2016 va sans aucun doute ravir à 2015 le record de chaleur depuis le début des relevés thermométriques. Le mois de novembre affiche un écart à la moyenne calculée sur la période 1951/1980 de 0,95°C. Un écart de 1,02°C sur les onze premiers mois de l’année. Une observation en totale contradiction avec le discours de Donald Trump sur le climat.

Cette publication n’est bien sûr pas une surprise pour les spécialistes du climat. Depuis deux ans, l’épisode El Niño qui a réchauffé les eaux de surface du Pacifique tropical Est, a contribué à cette température planétaire élevée. Mais, si cette température est nettement plus élevée que celle des dernières années à Niño, c’est à la tendance au réchauffement provoquée par l’intensification de l’effet de serre qu’on le doit. Une intensification dont l’origine est connue sans le moindre doute : elle provient de nos émissions de gaz à effet de serre, en particulier du CO2 et du méthane (dont les émissions ont crû vigoureusement ces dernières années).

La courbe séculaire des températures planétaires (GISS, Nasa)

Les données scientifiques publiées par l’équipe GISS/Université Columbia de New York ne sont pas les seules en ce domaine. Mais elles sont convergentes avec celles des autres équipes, et considérées comme une référence mondiale par l’ensemble des spécialistes du sujet.

Une vaste chasse aux sorcières

Que va faire Donald Trump ? Climatosceptique brutal – il a déclaré que le changement climatique est une « invention chinoise » destinée à porter tort à l’industrie américaine – il vient de nommer Scott Pruitt, à la tête de l’EPA (l’Agence fédérale pour la protection de l’environnement) un climatosceptique de même acabit. Son équipe préparant la transition avec le gouvernement Obama vient d’envoyer une curieuse demande : les noms de tous les fonctionnaires ayant participé aux COP, la diplomatie opérée dans le cadre de la Convention Climat de l’ONU. L’annonce d’une vaste chasse aux sorcières ? Dans l’administration et les laboratoires ? Déjà, sous Bush junior, les climatologues de la Nasa se heurtaient à des « officiers de communication » chargé de caviarder leurs messages à la presse.

Pour la Nasa, Trump a déjà déclaré qu’elle devrait plutôt se tourner vers Mars que se consacrer à l’observation de la Terre. C’est là un pas de plus par rapport à l’ère Bush junior. Ce dernier « doutait » du changement climatique et de ses causes ? Alors la Nasa pouvait lui demander des crédits pour étudier la question et lever les doutes. Il semble que Trump n’a en réalité pas de doute, et considère qu’il n’est plus nécessaire de mesurer les paramètres du climat terrestre. Ce qui est assez logique au vu des valeurs obtenues, qui réduisent à néant les discours climatosceptiques.

Alertés, des scientifiques américains commencent déjà à appeler à la rescousse leurs collègues du monde entier explique dans cet article Stéphane Foucart et se préparent à « sauver » leurs données.

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