Ralph Wild estime que la guerre est futile et que la plus grande menace sur la Terre à l’heure actuelle est le réchauffement climatique.
« On lit les journaux et, presque tous les jours, il y a une inondation, des feux de forêt au-delà de ce qu’on connaissait quelque part dans le monde. Tout va mal », lance le vétéran qui fête son centenaire jeudi.
« Mon père disait toujours que, si on cohabite avec la nature, alors la nature cohabite avec nous, mais si on la défie, elle se venge », se rappelle-t-il.
Le saviez-vous?
La bataille d’Angleterre (10 juillet au 31 octobre 1940) a été la première bataille de la Deuxième Guerre mondiale et a été menée en majeure partie dans les airs.
Les gouvernants ont un rôle à jouer
Ralph Wild est né en Angleterre et a servi dans la Royal Air Force (RAF) pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment pris part à la bataille d’Angleterre. M. Wild s'est engagé dans la RAF six mois avant que la guerre n'éclate au Royaume-Uni. Il a d’abord servi comme réparateur d’instruments avant de devenir un membre d’équipage et de service en tant qu’officier de navigation durant des missions de bombardement.
Dans une entrevue sur CBC, il insiste sur le rôle important que les gouvernements devraient jouer pour limiter l’utilisation des énergies fossiles, changement qui ne se fait pas assez rapidement, selon lui. « Je suis assez inquiet pour le bien-être de la population à l'avenir. À moins qu’ils [les gouvernements] ne réagissent, c’est une sorte d’Armageddon [qui va arriver]. Il faut apporter des changements à l’industrie pétrolière », dit-il.
Arrivé au Canada par hasard
Pendant la guerre, Ralph Wild devait être basé en Grèce, mais une erreur au sein de l’armée a fait qu’il s’est retrouvé sur un bateau allant au Canada plutôt qu’en Crète. Quand il a été démobilisé à la fin du conflit, il y est resté. « C’est l’histoire de ma vie. J’ai été au bon endroit, au bon moment. Je n’ai pas à me plaindre. »
Après la guerre, le centenaire a donné des discours dans des musées et des écoles pour raconter ce qu'il a vécu durant la guerre. Il mettait l’accent sur le besoin de mettre fin aux conflits.
Ralph Wild se rappelle que son père était un pacifiste opposé à la guerre et que, après avoir lui-même vécu la guerre, il en est arrivé à la conclusion que son père avait raison.
« Son argument était qu’après une guerre il faut s’asseoir à une table et décider qui obtient quoi. Il disait que c’était complètement stupide de ne pas s’asseoir avant la guerre et d'en décider », raconte-t-il.
« Chaque guerre décime la jeunesse d’un pays et c’est l'avenir du pays. Tous ces jeunes de 20 ans disparaissent simplement de la surface de la Terre. Nous devons mettre un terme aux guerres », conclut le vétéran.