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30 janvier 2018 2 30 /01 /janvier /2018 17:58

Climat

Le Gulf Stream fait pleuvoir en Europe et en Amérique du nord

Des chercheurs américains ont déterminé une corrélation forte entre la force du Gulf Stream et la quantité de pluies tombant sur les continents bordant l’Atlantique nord. 

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Prélèvements d'échantillons d'eau de mer

Prélèvements d'eau de mer dans le nord du golfe du Mexique.

Caitlin Reynolds (USGS)
 
 
 
 
 

AGE CLACIAIRE. La force du Gulf Stream et le régime des précipitations sur l'Amérique du Nord et l'Europe sont étroitement liés et ce depuis au moins 4400 ans. C'est le résultat important obtenu par une équipe de l'Université du Texas à Austin (USA) que vient de publier Nature Communications. L'étude remet en selle le rôle de l'Atlantique nord dans l'origine du "petit âge glaciaire" qui affecta l'Europe entre 1450 et 1850 et confère aux courants océaniques une influence primordiale dans l'évolution climatique attendue avec la hausse des températures sous l'effet des gaz à effet de serre.

Les principaux courants dans le monde. © Opengeology.org

Les climatologues suspectaient déjà fortement les variations des courants regroupés sous le terme de "circulation méridienne océanique" d'influer sur les climats de l'hémisphère nord. Elle est ici physiquement prouvée. Les chercheurs américains ont en effet eu l'idée d'analyser des sédiments prélevés dans le golfe du Mexique lors d'une expédition scientifique de 2010. Ces épaisses couches gardent en effet la mémoire des variations de températures et de salinité des eaux grâce à des micro-organismes, les foraminifères. L'analyse des résidus de leurs coquilles donne la température et la salinité passées des eaux grâce à la mesure du ratio entre magnésium et calcium et à un isotope de l'oxygène. Plus la température des eaux est chaude et salée, plus faibles sont les courants qui amènent chaleur et salinité vers les zones polaires.

Un Gulf Stream plus faible réduit les pluies et fait baisser le thermomètre

CORRELATION. L'épaisseur des sédiments s'est révélée être un véritable livre ouvert. Les chercheurs ont pu en effet reconstituer la vigueur des courants océaniques sur 4400 ans avec un pas de temps de 30 ans. "Avec un tel intervalle, nous étions bien positionnés pour comprendre des évolutions de l'ordre du siècle", assure Kaustubh Thirumalai, principal auteur de l'article dans un communiqué de l'université. Le résultat principal montre une étroite corrélation entre le ralentissement du Gulf Stream et le "petit âge glaciaire". Cette période froide entre 1450 et 1850 est caractérisée par une baisse moyenne de 1°C des températures et une altération du régime des pluies, suffisantes pour affecter les rendements des récoltes et provoquer des hivers extrêmement rigoureux (c'est une période où la Seine gèle régulièrement). Pour les chercheurs, l'affaiblissement du courant affecte donc bien les précipitations sur tout le bassin nord-atlantique.

En revisitant les données de salinité et de températures des eaux atlantiques et les mesures de précipitations effectuées lors du dernier siècle, les chercheurs ont mis en exergue la même corrélation. Le "petit âge glaciaire" était jusqu'à présent plutôt considéré comme une conséquence d'éruptions volcaniques projetant dans l'atmosphère d'énormes quantités de poussières occultant le rayonnement solaire, ou encore d'une diminution de l'activité du soleil. L'influence des courants océaniques revient ainsi en force. L'étude fournit en tout cas une base solide pour prédire le comportement de cette partie de la machine climatique dans le futur.

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30 janvier 2018 2 30 /01 /janvier /2018 17:36
Remise en question des idées reçues sur l’énergie
Lundi 29 janvier 2018
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Si je vous dis que je chauffe ma maison en laissant mon frigo ouvert et les ventilateurs tourner en permanence, j’aurai l’air d’être un peu fou, non ? Quel gaspillage d’énergie ! Et bien, en fait la majorité des maisons au Québec se chauffent avec un outil qui est aussi efficace que les systèmes proposés ci-dessus. En effet, les plinthes électriques transforment l’électricité en chaleur par l’effet Joule, mais toute forme de consommation d’électricité est transformée éventuellement en chaleur.

Vous savez probablement que la majorité de l’électricité utilisée au Québec provient de l’hydroélectricité, une source renouvelable avec de faibles émissions de gaz à effet de serre (GES) et relativement peu couteuse[1]. Dans ces conditions, ça ne devrait pas être un problème de « gaspiller » un peu d’électricité... Mais non, à court-terme, l’électricité non consommée peut être exportée à nos voisins, qui consomment en majorité des combustibles fossiles pour produire leur électricité, et, par conséquent, réduire leurs émissions. À moyen et long terme, nous aurons besoin de grandes quantités d’électricité pour réduire les GES au Québec. Pour lutter contre le changement climatique, il faut utiliser beaucoup moins de combustibles fossiles, et cela passe souvent par l’électrification des services fournis par ces combustibles. Ces questions et bien d’autres ont été traitées dans un article récemment publié dans le journal Applied Energy. L’article explore les transitions potentielles vers un Québec sobre en carbone et les coûts d’une telle transition.

La figure 1, résume les coûts potentiels de différentes transitions. Dans le scénario de référence, la réduction de 50 % des émissions de GES d’ici à 2050, engendrait une augmentation autour de 19 % des coûts de services énergétiques au Québec sur la même période de temps. L’utilisation de pompes à chaleur pour chauffer les ménages réduirait les coûts de la transition. En effet, les pompes à chaleur transfèrent la chaleur au lieu de la générer et s’avèrent entre 2 et 4 fois plus efficaces que les plinthes électriques. Un bon exemple est le campus de l’Université de Sherbrooke à Longueuil, chauffé et climatisé avec une pompe à chaleur géothermique. Une meilleure isolation des nouvelles maisons[2] (par exemple en suivant la certification NovoClimat) serait aussi une mesure efficace, car une fois le bâtiment construit, le changement d’isolation peut devenir très dispendieux.

Cependant, la mesure la plus efficace pour réduire les émissions de GES reste de consommer de manière plus écoresponsable. Éviter la surconsommation, réduire la taille de nos maisons, privilégier le covoiturage, échanger nos VUS par de plus petites voitures ou encore réduire l’étalement urbain sont autant de mesures qui permettraient de réduire les émissions de GES et ce à faible coût. Pour ce scénario, nous avons utilisé des projections du Projet Trottier pour l’avenir énergétique.

 

[1] 165 TWh par année sont fournis aux Québécois par Hydro-Québec Production à un prix fixe de 2.79c $/kWh (Tarif patrimonial)

[2] Seulement évaluées pour les maisons unifamiliales. Les réductions en incluant tout type de bâtiment sont probablement beaucoup plus élevées.

Figure 1 : Coûts de réduction de GES au Québec (réduction de 50 % des GES pour 2050) selon différents scénarios (estimés comme les coûts additionnels par rapport au scénario sans réduction de GES).
Figure 1 : Coûts de réduction de GES au Québec (réduction de 50 % des GES pour 2050) selon différents scénarios (estimés comme les coûts additionnels par rapport au scénario sans réduction de GES).

L’exploration des scénarios peut aider à mieux comprendre les changements nécessaires et développer des plans pour leur mise en place. La prochaine étape de notre étude consiste à estimer les effets de la transition énergétique sur la santé et l’écosystème car il est fort possible que la réduction des émissions de GES ait d’autres effets positifs pour la société.

Maintenant, nous devons aussi nous questionner sur la meilleure manière de mettre en place cette transition. Le gouvernement a déjà établi des objectifs assez ambitieux, mais le Québec est loin d’être dans la bonne direction pour l’atteinte de ces objectifs. Les transitions ne sont pas évidentes et il y a toujours de la réticence au changement. Des évaluations techno-économiques comme la nôtre sont utiles mais insuffisantes, il faudra comprendre comment concilier des intérêts divers et avancer dans la transition énergétique. La prise en compte des perspectives des sciences sociales, de la société civile, des entreprises est importante… Comme premier pas, n’hésitez pas à nous laisser un commentaire ;).

Pour plus de détails sur cette étude vous pouvez accéder à la version en ligne de l’article ou nous envoyer un courriel (m.astudillo@usherbrooke.ca). Des commentaires constructifs et suggestions sont les bienvenus!

 

Miguel Fernández Astudillo, étudiant de doctorat (LIRIDE) à l'Université de Sherbrooke

 


[1] 165 TWh par année sont fournis aux Québécois par Hydro-Quebec Production à un prix fixe de 2.79c$/kWh (Tarif patrimonial)

[2] Seulement évaluées pour les maisons unifamiliales. Les réductions en incluant tout type de bâtiment sont probablement beaucoup plus élevées.

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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 17:40
INFOGRAPHIE - Quels sont les différents gaz qui contribuent au réchauffement climatique ?

Si l’on parle souvent du rôle du dioxyde de carbone dans le réchauffement climatique, plusieurs autres gaz émis par les activités humaines contribuent également au phénomène.

Les émissions d’origine humaine de certains gaz à effets de serre contribuent à une hausse importante de l’effet de serre et donc de la température : on parle de réchauffement climatique. / AVTG - stock.adobe.com

Les gaz à effet de serre (GES) sont des gaz qui, comme leur nom l’indique, participent à l’effet de serre. Celui-ci est un phénomène naturel qui réchauffe la Terre. En l’absence d’effet de serre, la température moyenne sur Terre serait de l’ordre de – 18 °C selon le CNRS. Mais les émissions d’origine humaine de certains GES contribuent à une hausse importante de l’effet de serre et donc de la température : on parle de réchauffement climatique.

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+
 

À lire aussi

 

► La vapeur d’eau

La vapeur d’eau est un puissant gaz à effet de serre naturel, mais les émissions humaines de vapeur d’eau sont considérées comme négligeables et ce gaz n’est donc pas considéré comme faisant partie des responsables du réchauffement climatique. De plus, la vapeur d’eau ne reste que quelques jours dans l’atmosphère.

 

 

► Le dioxyde de carbone CO2

Part dans les GES d’origine humaine : 73 %

Persistance dans l’atmosphère : > 100 ans

Émissions françaises en 2015 : 336,6 Mt CO2éq.

PRG : 1

Principales sources : combustion d’énergie fossile (chauffage, transport, industrie…)

► Le méthane CH4

Part dans les GES d’origine humaine : 20 %

Persistance dans l’atmosphère : ~ 12 ans

Émissions françaises en 2015 : 58,9 Mt CO2éq.

PRG : 28

Principales sources : agriculture, élevage et déchets

► Le protoxyde d’azote N2O

Part dans les GES d’origine humaine : 5 %

Persistance dans l’atmosphère : ~ 110 ans

Émissions françaises en 2015 : 41,3 Mt CO2éq.

PRG : 265

Principales sources : engrais et agriculture

► Les gaz fluorés (hydrofluorocarbures, perfluorocarbures etc.)

Part dans les GES d’origine humaine : 2 %

Persistance dans l’atmosphère : de 12 à 50 000 ans

Émissions françaises en 2015 : 20,3 Mt CO2éq.

PRG : de 6 000 à 23 500 (pour l’hexafluorure de soufre)

Principales sources : réfrigérateurs, aérosols, extincteurs…

* Mt CO2éq. = millions de tonnes équivalent CO2

** PRG = pouvoir de réchauffement global = énergie renvoyée vers le sol en 100 ans par un kilo de gaz (valeur de référence de 1 pour le CO2). Par exemple, un kilo de méthane réchauffe autant l’atmosphère que 28 kg de CO2 en un siècle). Son effet de serre est donc nettement supérieur.

Sources : Chiffre clés du climat – édition 2018, ministère de la transition écologique

 

Audrey Dufour

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27 janvier 2018 6 27 /01 /janvier /2018 16:22
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Guerre nuclaire
L’horloge de l’apocalypse a encore avancé de 30 secondes
Par Claire Aboudarham | mis à jour le 26/01/2018

image: https://start.lesechos.fr/images/2018/01/26/10849_1516978060_sipa-00105665-000002_970x545p.jpg

Une catastrophe mondiale approche scientifiques.
Une catastrophe mondiale approche selon ces scientifiques. @GINIES/SIPA
 

Le bulletin des scientifiques de l’atome a de nouveau avancé l’heure de l’horloge de l’Apocalypse. Elle indique aujourd’hui 23:58, un record depuis les tensions entre les Etats-Unis et l’URSS.

Nous nous rapprochons de plus en plus d’un cataclysme planétaire, selon la “Doomsday Clock”, ou “horloge de l’apocalypse”. Elle s’est en effet encore un peu plus rapprochée de minuit, horaire représentant l’arrivée d’une catastrophe planétaire. Déjà avancée en 2017 de 30 secondes, elle indique aujourd’hui 23:58, un record depuis la guerre Froide.

Cet outil de sensibilisation a été créé en 1945 par une association nommée Le bulletin des scientifiques de l’atome. Cette ONG regroupe des experts et des scientifiques des champs du désarmement nucléaire et du réchauffement climatique (dont 11 prix Nobel).

à lire aussi

  • ARTICLE

    5 choses que l’humanité a apprises en 2017

En clair, plus cette horloge se rapproche de minuit, plus nous devons nous préparer à un véritable cataclysme, ou à l’apocalypse, comme son nom l’indique.

La question nucléaire de nouveau préoccupante

Aujourd’hui bloquée à 23:58, l’horloge n’avait pas été si proche de minuit depuis 1953, lorsque les Etats-Unis et l’ancienne URSS testaient la bombe à Hydrogène. Aujourd’hui, l’association explique l’avancée de cette horloge par le regain de tensions entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. De plus, la Chine, le Pakistan et l’Inde continuent de se constituer des arsenaux nucléaires toujours plus puissants.

Donald Trump participe également à l’avancée de cette horloge. L’année passée, les scientifiques avaient déjà avancé l’aiguille de leur machine de 30 secondes à cause du nouveau président des Etats-Unis. Cette année, son imprévisibilité vis à vis de la Corée du Nord, mais également de la Chine influe sur la décision des scientifiques. Son retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris est également un facteur déterminant.

Une horloge qui peut également reculer

Si les scientifiques ont fait avancer les aiguilles de cette machine plusieurs années d’affilé (en 2015, l’horloge était bloquée à 23:57), ils les reculent également lorsqu’ils perçoivent des améliorations. Le traité de Paris, par exemple, leur avait permis de ne pas avancer l’horloge de plus de 30 secondes l’an passé, le voyant comme une véritable amélioration.

à lire aussi

  • ARTICLE

    Numa présente ses start-up pour sauver la planète

Depuis son lancement, en 1947, les équipes du bulletin des scientifiques de l’atome ont changé l’heure de l’horloge à 20 reprises. De minuit moins deux comme en 2018 ou en 1953 à 23:43 en 1991, à la fin de la guerre froide.

Rien n’est donc définitif pour ces équipes, qui espèrent voir des améliorations d’ici 2019. La présidente de l’ONG, Rachel Bronson, a annoncé dans un communiqué, qu’il “était urgent de se mettre collectivement au travail” si l’on souhaite faire reculer l’heure de l’apocalypse en 2019. “Engagez-vous, soyez impliqué et aidez à créer le futur. Le moment est venu”, conclut-elle.

Par Claire Aboudarham

En savoir plus sur https://start.lesechos.fr/actu-entreprises/societe/l-horloge-de-l-apocalypse-a-encore-avance-de-30-secondes-10849.php?kisbkdvGgJrhDoP6.99
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19 janvier 2018 5 19 /01 /janvier /2018 19:00
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La vidéo du réchauffement 1880/2017

La Nasa vient de publier sur Youtube une vidéo visualisant l’évolution des températures planétaires depuis 1880 – le début des relevés thermométriques – et jusqu’à décembre 2017. Selon l’équipe du Goddard institute for space studies et de l’Université de Columbia (New York) qui analyse ces données de températures , 2017 se situe à 1,1°C au dessus de la moyenne climatique des années 1951 à 1980. Au deuxième rang des années les plus chaudes. La NOAA de son côté la classe en 3ème après 2015 mais l’écart n’est en réalité pas significatif entre 2015 et 2017 et ne provient que des méthodes d’analyse qui diffèrent légèrement entre les deux équipes.

Cette vidéo montre que les températures affichent une forte variabilité au fil des années et une répartition spatiale qui peut provoquer des épisodes plus froids ou plus chauds que les moyennes régionales, mais surtout une tendance persistante au réchauffement avec une accélération majeure après le milieu des années 1970.

La vidéo ci-dessous indique les variations des températures régionales relativement à leur moyenne climatologique avec un code couleur simple (le bleu c’est froid, le blanc indique la moyenne climatique, le jaune, l’orange et le rouge, c’est de plus en plus chaud), les températures sont indiquées en moyenne glissante sur cinq ans, ce qui « lisse » les écarts :

Le record de l’année la plus chaude reste à 2016, marquée par un fort El Niño dans le Pacifique. L’année 2017 est de ce point de vue plutôt neutre, voire en léger Niño selon les observations par satellites d’altimétrie océaniques, ce qui a contribué à hisser les températures très haut.

Surtout, note l’Organisation météorologique mondiale, sur les 17 années les plus chaudes depuis 1880, 16 se situent au 21ème siècle (il faut y ajouter 1998, marquée aussi par un « super Niño » pour faire le compte). Les mêmes données vues par une courbe de la moyenne planétaire, mais avec la climatologie de 1880- 1920 comme référence montre que le maximum mensuel observé a titillé les 1,3°C de réchauffement début 2016 :

Il n’existe aucun phénomène géophysique et climatique, ou d’origine solaire, susceptible d’expliquer un tel tir groupé… à l’exception de l’intensification de l’effet de serre par nos émissions de gaz à effet de serre, principalement le CO2. Des émissions qui se sont envolées après 1950. D’après une projection récente, les 1,5°C de plus qu’avant la Révolution industrielle – la référence de la Convention Climat de l’ONU – seront atteints en moyenne dès 2040… et probablement sur une année dans un ou deux super Niños.

Conséquence de ces émissions, la concentration de CO2 dans l’atmosphère continue de grimper, et atteint désormais les 408 parties par millions (contre 280 ppm avant la Révolution industrielle), montrent les analyses de la NOAA (le service météo et océanographique des Etats-Unis d’Amérique). Or, les carottes de glace de l’Antarctique nous montrent que cette concentration évolue entre 180 ppm pour les ères froides et 300 ppm pour les ères chaudes depuis au moins 800 000 ans. Elle augmente ces dernières années de près de 3 ppm par an. L’origine de ce CO2 qui vient bousculer les équilibres naturels de l’atmosphère et intensifier son effet de serre se trouve pour l’essentiel dans la combustion du charbon, du pétrole et du gaz naturel (méthane) ainsi que dans la fabrication du ciment. Ces énergies représentent aujourd’hui 80% du total des énergies utilisées par l’Humanité pour subvenir à ses besoins économiques.

Ces émissions avaient présenté un plateau en 2014, 2015 et 2016 mais leur croissance a repris montrent en 2017 les chiffres du Global carbon project :

Ce rythme des émissions de gaz à effet de serre, s’il était maintenu durant plusieurs décennies, met la planète sur une trajectoire qui porte le réchauffement au delà des 3°C à la fin du siècle. Seule une diminution très forte et de longue durée de ces émissions, dès aujourd’hui et de 5% par an au niveau mondial, avec des émissions « négatives » (inférieures à la capacité d’absorption des écosystèmes terrestres, marins et des océans) après 2070 permettrait de limiter le réchauffement autour des 2°C.

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7 janvier 2018 7 07 /01 /janvier /2018 00:04

Un grondin volant au large de Chypre, le 12 novembre 2017. Un grondin volant au large de Chypre, le 12 novembre 2017. Photo Emily Irving-Swift. AFP

Les «zones mortes» se multiplient dans les eaux océaniques et côtières en raison du réchauffement climatique et de produits chimiques qui font proliférer les algues.

  • Les océans en manque d'oxygène

«Les océans suffoquent», titre le Guardian. Dans les profondeurs comme sur les côtes, de plus en plus de zones maritimes manquent, voire sont dépourvues d’oxygène. Une situation qui menace directement de nombreuses espèces de la faune et de la flore marines. C’est le constat qu’établit une étude du groupe de travail international Global Ocean Oxygen Network mis en place par l’Unesco, publiée vendredi par la revue Science et relayée par le CNRS. Et le problème de la «désoxygénation» – un parmi d’autres, comme la prolifération de plastique ou la pêche intensive – ne devrait qu’empirer dans un avenir proche. Décryptage.

Que constate-t-on ?

• Au cours des cinquante dernières années, la proportion de zones de haute mer complètement dépourvues d’oxygène a plus que quadruplé, selon des mesures directes effectuées sur divers sites du monde.

• Les sites à faible teneur en oxygène situés près des côtes, y compris les estuaires et les mers, ont été multipliés par 10 depuis 1950, atteignant désormais 4,5 millions de km2.

• Le phénomène n’a rien de nouveau puisque les concentrations en oxygène dans les eaux océaniques et côtières diminuent depuis au moins le milieu du XXsiècle, mais la teneur en oxygène devrait continuer à baisser, les océans perdant environ un milliard de tonnes d’oxygène chaque année.

Quels problèmes cela pose-t-il ?

Impossible de cerner l’ampleur du désastre à long terme, mais il est certain que les conséquences forment une longue chaîne. Car l’oxygène «affecte les cycles du carbone, de l’azote et d’autres éléments clés», précise le rapport. «Le changement des teneurs en oxygène peut aussi déclencher le rejet de substances chimiques dangereuses telles que le protoxyde d’azote, un gaz à effet de serre jusqu’à 300 fois plus puissant que le dioxyde de carbone, et le sulfure d’hydrogène toxique», précise le CNRS. Et pour finir, ajoute l’étude internationale, «l’acidification et l’augmentation de la température sont mécaniquement liées au processus de désoxygénation».

A lire aussiClimat : vers l’effondrement des espèces marines ?

Les parties non-oxygénées de l’océan sont dites «zones mortes», car la survie de la majeure partie de la vie marine y devient impossible. L’étude cite même des cas connus en mer Baltique où des animaux sont morts asphyxiés. Par ailleurs, les poissons évitent de plus en plus ces zones, concentrant leur habitat, ce qui les rend de fait plus vulnérables.

Lorsque l’oxygène est présent mais trop faible, ce sont la croissance des espèces et leur reproduction qui pâtissent. Les récifs coralliens, habitat de nombreuses espèces, peinent par exemple à se développer. Par effet de chaîne, les poissons se déplacent, ce qui affecte le régime alimentaire des oiseaux ou des tortues… ainsi que la localisation des zones de pêche.

A lire aussi Changement climatique : les océans dans la tourmente

A quoi cela est-il dû ?

Sans surprise, ce sont les activités humaines qui sont en cause. Sur les côtes, le déversement de produits chimiques issus de l’industrie et surtout d’engrais agricoles, provenant de la terre, provoque une prolifération des algues. Ces dernières consomment beaucoup d’oxygène, notamment lorsqu’elles se décomposent.

En haute mer, c’est le réchauffement des eaux de surface, causé par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre, qui est pointé par l’étude. Concrètement, «la hausse des températures diminue la solubilité de l’oxygène dans l’eau, augmente la consommation d’oxygène par la respiration» et réduit la capacité d’absorption de l’océan.

Quelles solutions ?

Pour les chercheurs, il faudra limiter le dérèglement climatique, l’utilisation d’engrais et la pollution pour que la situation s’améliore. Dans l’immédiat, la surveillance mondiale des teneurs en oxygène doit être améliorée, particulièrement dans l’hémisphère sud, conseillent les chercheurs qui préconisent aussi la création d’aires marines protégées ou de zones d’interdiction de pêche là où la faune se réfugie pour échapper à la baisse de l’oxygène.

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31 décembre 2017 7 31 /12 /décembre /2017 00:10

 

Des gains faciles
 
 
 

CHRONIQUE / La communauté scientifique est de plus en plus persuadée qu’il sera impossible au rythme actuel d’engagement des gouvernements d’atteindre la cible de l’Accord de Paris, soit de limiter l’augmentation de la température globale à moins de 2 degrés Celsius d’ici la fin du siècle.

Un rapport de l’OCDE de la série « Examens environnementaux » paru le 19 décembre montre que le Canada, en dépit de ses beaux discours, n’atteindra pas ses cibles en raison de la croissance de ses émissions dans le domaine de l’exploitation des sables bitumineux et du transport. Le Québec n’est pas non plus en reste alors qu’il est très loin de sa cible de -20 % en 2020 et encore plus de la cible annoncée à Paris en 2015 de réduire ses émissions de 37,5 % en 2030. Pourtant il existe des moyens plus faciles que d’autres pour réduire significativement nos émissions de gaz à effet de serre, avec des moyens techniques bien maîtrisés et au bénéfice de l’économie des régions forestières du Québec. La substitution du mazout par de la biomasse forestière résiduelle dans le chauffage des institutions ou dans des chaufferies communautaires figure au premier rang de ces options faciles à mettre en œuvre.

L’exploitation forestière laisse sur les parterres des quantités importantes de bois dont l’industrie ne trouve pas usage, soit parce que le diamètre des tiges ne permet pas le sciage ou parce que les arbres ont été affectés par les insectes. Ces bois résiduels présentent un potentiel énergétique important qui peut permettre de remplacer le pétrole ou le gaz naturel avantageusement, surtout si on considère la réduction des gaz à effet de serre. Il y a plusieurs hôpitaux qui ont installé des chaufferies utilisant la biomasse forestière. Il y a deux ans, nous avons fait l’analyse de cycle de vie de ce genre d’initiative pour l’hôpital d’Amqui, dans la Matapédia. Les résultats étaient impressionnants : même si l’hôpital n’utilisait que 10 % de mazout pour 90 % d’électricité, la conversion de la chaudière pour la biomasse forestière résiduelle produite localement par la coopérative forestière était non seulement rentable, mais permettait des réductions significatives d’émissions de GES. Selon Vision Biomasse Québec, à l’horizon 2025, le potentiel de réduction pour le Québec hors Montréal serait de 1 million de tonnes de CO2 par année, soit 1,3 % des émissions totales de l’inventaire. En Europe, le chauffage à la biomasse fait partie des stratégies de réduction des émissions de GES, pour les chauffages collectifs et même pour certaines centrales thermiques au charbon.

Pour l’économie locale, la production de carburants de biomasse comme les plaquettes ou les granules est un facteur de création d’emplois et pourrait contribuer à diminuer la balance commerciale du Québec de 225 millions de dollars par année que nous coûtent les importations de mazout, de propane et de gaz naturel. 

Dans le contexte de la fermeture de la centrale de chauffage de Chicoutimi, il est étonnant qu’on semble avoir écarté le chauffage à la biomasse forestière résiduelle pour préférer de plus petites unités alimentées au gaz naturel. Bien sûr, les équipements alimentés au gaz naturel coûtent moins cher à l’installation et demandent peu d’entretien. Mais le coût des combustibles fossiles va augmenter rapidement avec l’imposition par Ottawa d’un prix de la tonne d’émissions qui devrait atteindre 50 $ en 2022. Je ne sais pas si cela a été intégré dans les calculs. En outre, les cendres d’une centrale alimentée à la biomasse forestière peuvent être utilisées comme amendements pour l’agriculture, un élément intéressant en termes de développement durable. Il serait important que cette option soit étudiée plus avant. La Chaire TERRE du Cégep de Jonquière a développé une grille de développement durable spécialisée pour les fournitures d’énergie renouvelable. Ce serait peut-être une bonne idée de l’utiliser avant d’aller plus loin.

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30 décembre 2017 6 30 /12 /décembre /2017 16:43
"Il confond météo et climat" : le tweet de Donald Trump sur le réchauffement de la planète fait réagir une climatologue du Giec

Pour la climatologue du Giec Valérie Masson-Delmotte, le tweet ironique de Donald Trump après la vague de froid qui touche l'est des Etats-Unis témoigne d'une volonté de "tromper le public"

Le président des Etats-Unis, Donald Trump, à la Maison Blanche, le 22 décembre 2017.
Le président des Etats-Unis, Donald Trump, à la Maison Blanche, le 22 décembre 2017. (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)
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Donald Trump a ironisé sur le réchauffement climatique dans un tweet alors que l'est des Etats-Unis connaît une vague froid très intense"Dans l'Est, cela pourrait être la veille du jour de l'an la plus froide jamais enregistrée. Peut-être qu'on pourrait utiliser un peu de ce bon vieux réchauffement climatique que notre pays, mais aucun autre pays, s'apprêtait à payer des trillons de dollars pour s'en protéger. Couvrez-vous !", a tweeté le président américain. 

 

Pour la climatologue du Giec (le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) Valérie Masson-Delmotte, interrogée sur franceinfo vendredi 29 décembre, le président américain"confond la météo et le climat". Selon elle,"il y a une volonté de tromper le public".

franceinfo : Comment avez-vous réagi en découvrant ce tweet de Donald Trump ?

Valérie Masson-Delmotte : Quand j'ai pris connaissance de ce tweet, j'ai cru que c'était une caricature et c'est malheureusement le président des Etats-Unis qui s'est ainsi exprimé. Ce qu'il fait c'est qu'il confond la météo, localement et instantanément, et le climat, c'est-à-dire l'évolution à l'échelle de la planète et sur le long terme. Malgré la vague de froid aux Etats-Unis, si l'on prend par exemple l'ensemble des températures à la surface de la terre, aujourd'hui on est à 1°C de plus ponctuellement par rapport aux températures moyennes des 30 ans précédents. On voit qu'il y a vraiment une volonté de tromper le public comme l'avait fait un sénateur conservateur américain il y a quelques années qui s'était filmé jouant avec une boule de neige pour mettre en cause la réalité du changement climatique. 

On peut souligner que le président des Etats-Unis n'a pas fait de commentaires à la suite des incendies qui ont ravagé la Californie jusqu'au mois de décembre.

Valérie Masson-Delmotte

à franceinfo


Il n'a pas fait de commentaires sur trois études scientifiques américaines qui montrent que par nos rejets de gaz à effet de serre nous avons contribué à renforcer l'intensité des pluies torrentielles de l'ouragan Harvey qui a touché Houston au Texas. Et je souligne que les catastrophes naturelles aux Etats-Unis cette année ont eu un impact financier plus élevé que jamais dans l'histoire.

Pourrait-on avoir des vagues de froid de cette ampleur plus souvent ?

Dans les simulations qui sont faites d'évolution du climat, quand on rajoute des gaz à effet de serre, on a toujours de temps en temps des hivers froids mais qui deviennent de moins en moins froid. C'est d'ailleurs ce qu'on observe aux Etats-Unis. Si on a de temps en temps de records de froid qui sont battus, on a beaucoup plus de records chauds.

Ce n'est pas la première fois que Donald Trump exprime son scepticisme sur le climat. Cela vous préoccupe-t-il ?

Ce qui est important, c'est de regarder les décisions qui sont prises depuis l'élection de Donald Trump. Il y a un ensemble de décisions qui sont prises pour déréguler la protection de l'environnement aux Etats-Unis, mais aussi pour se retirer des accords internationaux. Il y a un déni par rapport aux constats scientifiques et par rapport à la responsabilité américaine. Aujourd'hui, les Etats-Unis sont le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre et le premier historiquement. Les émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis, par individu, sont deux à trois fois plus élevées qu'en Europe. Il y a un danger très grave pour la démocratie américaine qui est le déni de science, qui s'exprime au plus haut niveau, à la Maison blanche comme dans les nominations qui sont faites à la tête des grandes agences de recherche. C'est quelque chose qui est extrêmement préoccupant.

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18 décembre 2017 1 18 /12 /décembre /2017 19:59
7 gestes quotidiens pour sauver la planète
Tous les citoyens peuvent contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Tous les citoyens peuvent contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Photo : iStock
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16 décembre 2017 6 16 /12 /décembre /2017 23:06

 

BLOGUE INVITÉ. Je termine la lecture du livre Climate of Hope, écrit par Michael Bloomberg et Carl Pope. M. Bloomberg est le fondateur de la multinationale du même nom qui vend des informations financières. Il a également été maire de la ville de New-York de 2002 à 2013 avec beaucoup de succès. Milliardaire, M. Bloomberg est un capitaliste invétéré qui croit dur comme fer aux vertus des marchés financiers et à l’économie de marché. M. Pope a été le directeur exécutif de l’organisation environnementale Sierra Club de 1992 à 2010.

 

S’il est un aspect des changements climatiques qui me dérange, c’est que la majorité des experts qui nous en parlent tentent de nous alarmer, de nous faire peur. Leur but est sans doute de nous pousser à agir, à être plus proactifs, mais je ne crois pas que ce soit la meilleure stratégie. Il est difficile de demander à la population de faire des sacrifices immédiats, surtout lorsque les bénéfices ne sont pas clairs et qu’ils ne surviendront que dans de nombreuses années. Le discours environnementaliste est souvent tellement alarmiste que bien des gens deviennent fatalistes.

 

Le livre de MM. Bloomberg et Pope est rafraîchissant parce que les auteurs sont optimistes devant le défi des changements climatiques, sans toutefois être complaisants. Ils nous parlent notamment des mesures qui ont déjà été prises par de nombreux pays pour améliorer la situation. Ils citent spécialement les efforts de nombreuses grandes villes du monde pour réduire les risques associés aux changements climatiques. De fait, M. Bloomberg estime que les villes sont probablement les acteurs qui prendront la plupart des mesures nécessaires pour réduire notre impact sur l’environnement, pas nécessairement les gouvernements de nations souvent incapables de prendre des décisions dont les impacts positifs sont si éloignés dans le temps. La décision récente du président Trump de retirer les États-Unis de l'accord de Paris sur le climat semble corroborer cette idée. Selon eux, les maires des villes sont plus près des citoyens et mieux placés pour prendre les décisions qui amélioreront directement leur qualité de vie.

 

Voici quelques-uns des messages que j’ai tirés de la lecture de ce livre:

 

- «Les changements climatiques devraient être perçus comme une série de problèmes spécifiques et gérables qui peuvent être attaqués simultanément de plusieurs angles. Chaque problème a une solution. Mieux encore, chaque solution peut améliorer la santé de notre société et rendre notre économie plus forte.» Par exemple, éliminer le charbon comme source d’électricité réduirait non seulement les émissions de carbone, mais améliorerait aussi la santé publique.

 

- Il faut convaincre les gens que ce qu’ils sont en mesure de faire pour améliorer l’environnement peut leur apporter des bénéfices tangibles et immédiats. «Ce que les gens veulent savoir n’est pas ce qui arrivera précisément à la Terre dans 80 ans, mais ce qui arrivera à leur maison, à leur travail et à leur communauté cette année».

 

- Ce qu’on fait maintenant pour améliorer l’environnement est favorable sur de nombreux autres plans. «Selon notre expérience, combattre les changements climatiques va de pair avec l’amélioration de la santé publique, le renforcement de notre économie et de nos standards de qualité de vie.»

 

- «La plupart des actions qui peuvent rendre les villes meilleures, plus propres, plus saines et plus productives économiquement réduisent du même coup les émissions de carbone.» Selon eux, il est faux de prétendre que les actions susceptibles d’améliorer l’environnement sont néfastes pour l’économie.

 

- Le fait que les scientifiques ne soient pas capables de prédire les conséquences du réchauffement climatique avec précision découle du fait qu’il s’agit d’un phénomène complexe chaotique. Selon Pope, «cette imprécision est exactement ce que nous devrions prévoir d’un phénomène chaotique.»

 

- «Les changements climatiques n’ont pas une seule cause avec une solution unique. Le climat est bouleversé par une série de polluants associés à diverses parties de nos vies. Ils n’agissent pas tous de la même façon; ils ont des horizons temporels différents. Certains sont faciles à remplacer, d’autres plus difficiles.»

 

- Parmi les diverses causes du réchauffement climatique qui appellent à des solutions, les auteurs énumèrent l’efficacité de nos édifices et leurs besoins énergétiques (responsables de près du tiers des changements climatiques), le transport et la nécessité de trouver des substituts au pétrole (21%), la production d’électricité de sources propres et renouvelables (25%) et la fabrication de produits de toutes sortes (21%). «La bonne nouvelle derrière cette complexité est qu’elle ne nous donne pas une, ni même deux ou trois, solutions puissantes pour réduire les émissions, mais plutôt des douzaines.»

 

- «L’économie de marché peut être la meilleure amie des environnementalistes.» Le charbon est aujourd’hui moins économique que l’énergie provenant de sources solaire ou éolienne.

 

Compte tenu de l’énorme complexité des changements climatiques, il y aura toujours des sceptiques qui mettront en doute les causes, voire même le réchauffement de la Terre. Pour ma part, je suis de ceux qui croient que les risques substantiels liés au réchauffement de notre planète ne nous permettent pas de rester les bras croisés. Pour paraphraser le philosophe Blaise Pascal au sujet de l’existence de Dieu, on ne peut pas être certain qu’Il existe, mais pourquoi prendre le risque de ne pas y croire?

 

Climate of Hope nous donne espoir et nous incite ainsi à faire notre part pour la santé de notre planète.

 

Philippe Le Blanc, CFA, MBA

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  • : Le blog de Denis Laforme.
  • : Vise à mieux faire comprendre les changements climatiques, leurs causes et les amorces de solutions possibles. En ce sens, on étudie le réchauffement climatique, le climat, l'effet de serre, les cycles glaciaires-interglaciaires, les économies renouvelables, les économies d'énergie et d'autres sujets connexes.
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