En fait, la concentration atmosphérique du CO2 n'est pas une valeur tout à fait constante. Elle est plus basse en été (400 ppm actuellement) à cause de la végétation abondante de l'hémisphère nord qui en absorbe une grande quantité en été, ce qui n'est pas le cas en hiver. De plus, ce phénomène d'absorption du CO2 par la végétation n'est pas compensé par l'été de l'hémisphère sud...pour la simple et bonne raison que l'hémisphère sud ne représente que 30 % de la portion terrestre de notre planète, ce qui fait que, forcément, sa végétation est moins abondante et, par le fait même, absorbe moins de CO2.
Voilà la raison pour laquelle la concentration actuelle de CO2 dans notre atmosphère est temporairement plus basse qu'elle le sera l'hiver prochain (hiver de l'hémisphère sud). L'augmentation moyenne de la concentration de CO2 dans l'atmosphère étant d'environ 1 % par année, il faut donc s'attendre à ce que les analyses de l'hiver prochain nous livre des résultats avoisinant 403 ppm (402 ppm si rien de nouveau ne cause des rejets supplémentaires de CO2 dans notre atmosphère). Bon an, mal an, si la tendance actuelle se maintient, on devrait s'attendre à une augmentation moyenne de la teneur atmosphérique en CO2 avoisinant 3 ppm...en progression constante. Un calcul rapide nous permet de constater que même une augmentation très optimiste de 2 ppm nous amènerait directement vers une concentration de 450 ppm avant l'an 2040. Cette concentration de CO2 nous dirigerait vers cette augmentation de température de 2 degrés Celsius tant redoutée : celle qu'il ne faudrait surtout pas dépasser si on souhaite conserver des conditions de vie encore supportable sur notre belle planète. Excéder ce 2 degrés Celsius constituerait un grand risque qui pourrait nous diriger droit dans le mur : point de rupture, effet de seuil, point de bascule, point de non retour, etc. (ce qui signifie qu'om ne pourrait plus espérer revenir en arrière).